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Exposition au Musée François Pompon

Julie Salmon & Anne-Catherine OTT arrivent à pas de loup au musée François Pompon du 1er Mars au 31 Mai.

Julie Salmon I peintures huile encaustique, gravures
Anne-Catherine OTT I Planches dessins

 
En 1905, Pompon abandonne définitivement le portrait pour se consacrer à ses chers animaux. Ce qu'il cherche, ce n'est pas à les copier fidèlement mais à les comprendre. En simplifiant leurs formes, c'est leur esprit qu'il veut saisir.
 
A Paris aussi, il ya des animaux. La ménagerie du Jardin des plantes est un fabuleux observatoire de la vie sauvage. Et Pompon, un bien étonnant chasseur de mouvement. Il ne se contente pas d'observer les animaux, il les suit. Il avoue : "Je ne saurais étudier un animal au repos." Ce qui l'intéresse, c'est "l'animal qui se déplace". Patient, il peut guetter un animal des jours et des jours d'affilée, pour saisir la bonne attitude.
 
Peu à peu, d'esquisses en esquisses, l'animal prend forme. Son contour se simplifie. Pompon procède toujours par élimination. Il sculpte d'abord l'animal en détail "avec presque tous ses falbalas". Puis il élimine progressivement les détails pour "ne plus conserver que ce qui est indispensable". Regardez le rapace : il est réduit à sa plus simple expression : un ovale fuselé comme la carlingue d'un avion, un bec acéré, un creux pour les orbites.
 
Il faut beaucoup aimer pour observer aussi attentivement. Est-ce leur silence qui rend les animaux si proches du très réservé Pompon ? Peut-être. Peut-être aussi les trouve-t-il moins compliqués que les hommes. Pompon remarque [que] "Les bêtes posent fort bien et même beaucoup mieux que les hommes et les femmes." Jamais ils ne perdent leur naturel.
 
Julie Salmon fait de même, sa documentation démarrée sur le loup, elle devait aller à leur rencontre, confronter son savoir livresque avec les données réelles du terrain « J'avais envisagé d'aller voir des meutes dans le Nord Canadien. Tout à coup je me suis souvenue qu'à une heure de trajet il y avait trois meutes constituées, facilement observables : le Parc de Sainte Croix à Rhodes. Et c'est devenu depuis un an mon lieu d'observation principale des meutes de loups. Une quatrième meute, mise en place en automne 2015 m'a gratifiée d'un cadeau inestimable : six louveteaux nés au printemps 2016 qui constituent avec les adultes une meute de neuf individus, promise à un bel avenir. » J. Salmon
 
Après six séances d'observation, 3 000 clichés, une trentaine de croquis rapides et de très nombreux moments d'émotion, Julie Salmon se sent très riche et le moment du dessin et de la gravure est arrivé.
 
« Il m'a fallu ces instants très forts, où j'ai appréhendé l'intimité de ces meutes et dont actuellement je suis porteur. Je me sens obligée de témoigner. » J. Salmon
 
 
 
 
 
 
 

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